
Présentation
Je m’appelle Bernard Laygues, ancien correcteur de presse et d’édition, puis journaliste (42295) et auteur. Rien en soi de très important là-dedans. Ce qui pourrait l’être un peu plus aujourd’hui, au cœur d’une retraite qui aligne les années : la tenue de ce blog citoyen pour exprimer ou rejoindre des prises de position sociétales. Cela sans prétention aucune, mais avec une conviction forgée par la vie, notamment durant trente années d’engagement comme sapeur-pompier volontaire dans le Service départemental d’incendie et de secours du Val‑d’Oise.
Un engagement orienté quasi exclusivement vers le secours aux personnes, activité nettement prévalente, et de loin, depuis le dernier tiers du XXe siècle, pour les pompiers de tout le pays. Car ceux-ci ne sont plus seulement des « soldats du feu » (appellation traditionnelle), mais surtout aujourd’hui des « soldats de la Vie ». C’est que la lutte contre les incendies n’occupe plus qu’une petite part des appels auxquels ils doivent répondre (sans ignorer néanmoins les « grands feux » urbains ou industriels, puis l’été les feux de forêt ravageurs).
Pourquoi donc le titre « À l’aide : la Vie !… » pour ce blog ? Eh bien, parce que chacun(e) de nous, un jour ou l’autre — avec d’autres mots peut-être (« Au secours ! », « Aidez-moi ! », ou pourquoi pas « Mayday » ?), voire avec des attitudes ou des gestes évocateurs —, risque d’avoir à lancer un appel à la cantonade. À moins que ce ne soit vers un témoin de hasard. Quand ce ne sera pas par téléphone (le portable a sauvé bien des vies…). À l’opposé, chacun(e) peut aussi avoir à faire face à une demande d’aide urgente. Donc, nous voilà tous (toutes) possiblement victimes d’un mauvais sort ou premiers maillons de ce qu’il est convenu d’appeler « la chaîne des secours »…
Au nombre des signes d’appel à notre attention, cette sensation complexe, sensorielle et émotionnelle que tout le monde connaît. Et qui a un nom, parfois révélateur du pire : douleur… À ceci près que le pire, quand il survient d’emblée, ne passe pas forcément par la douleur. Pire peut-être : la perte de connaissance. Ajoutons à ces mots effroi, détresse, souffrance, déchirement, angoisse, etc. Alors s’imposera le tableau d’une affliction qui aura eu raison de jours heureux, lesquels ne reviendront que si une volonté et des moyens se dressent pour les restituer.
Autant dire une affaire qui concerne tout le monde, sauf ces gens qui n’auront rien vu, rien entendu, puis auront « passé leur chemin ». Mais qui, à l’occasion, raconteront l’évènement « à tête reposée ». Il convient donc ici de rappeler l’article 223–6 du Code pénal, lequel précise que « sera puni [de] peines [cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende] quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours ». Une évaluation, pour les juges, bien difficile à établir…
Certes, dans les pays développés, quand un malheur brutal s’en vient fondre sur une vie tranquille (incendie, accident de circulation, du travail, de loisirs, malaise cardiaque, intoxication, etc.), naturellement on appelle les secours, des secours publics auxquels tout le monde a droit. Oui, mais il y a ce délai entre l’appel et leur arrivée. Un espace qui s’offre à quiconque peut — et veut — « faire quelque chose ». Depuis le coup de main à personne en péril jusqu’aux miracles de la médecine, voici une suite de propos citoyens, assurément modestes mais sans concessions.
Blog ouvert et tenu grâce à Charly Playe, un homme de tous les défis.